Vendredi 13 mai, rendez-vous à l’école Jacques Ouellette, seule école québécoise spécialisée dans la déficience visuelle, située à Longueuil non loin de Montréal.
Je pensais simplement visiter l’école. À mon arrivée, le service de production adaptée et plus particulièrement le secteur dessin en relief, m’a proposé de me former toute la journée à la production de cartes géographiques, schémas mathématiques, biologiques et autres illustrations se trouvant dans les manuels scolaires.
Moment extraordinaire, où nous avons échangé sans relâche sur le processus de préparation nécessaire à la conception de ces cartes. Cette phase concerne autant la compréhension de la perception tactile de l’élève, l’objectif de l’enseignant à travers cette illustration, l’importance de la légende, l’intégration du texte braille et les contraintes techniques de réalisation.
Cette équipe fait un travail formidable et pour ma part, je me retrouvais dans un univers bien connu, mêlant conception complexe, adaptation et impression. Univers qu’il a été difficile de quitter en fin de journée.
À nouveau, cette rencontre confirme que l’adaptation ne concerne pas seulement les élèves ayant des déficiences visuelles mais tous les élèves. Un schéma comportant plusieurs types d’informations sera très certainement décortiqué en plusieurs schémas présentant une seule information à la fois. Cette proposition semble alors beaucoup plus claire et accessible pour tout le monde.
Voici quelques liens :
l’association « le livre aveugle » produit chaque année plus de la moitié des manuels scolaires en braille édités en France.
Vidéos sur l’accession à l’apprentissage des élèves dyspraxiques :
3 Questions à Corinne Gallet, formatrice à l’INSHEA,
et Virginie Leclercq, maître de conférence en psychologie cognitive